Le samedi 25 mai à La Ruchidée aura lieu une deuxième session de chant polyphonique occitan avec Maud Herrera.
Chanter, pour soi, pour faire danser, pour émouvoir, pour être ensemble… Comment habitons-nous nos corps dans le chant ? Nous explorerons ensemble, dans le son collectif, dans la langue occitane, comment le souffle se métamorphose en matière sonore.
Qui est Maud Herrera?
Chanteuse et altiste, inscrivant son travail dans l’espace dans les nouveaux usages des musiques traditionnelles (ici de langue occitane), Maud collabore un temps avec le groupe toulousain Cocanha dans les années 2017-20 avant de fonder son projet solo Tal Coal, (accompagné par le Centre régional des musiques traditionnelles en Limousin et Murailles music).
J’ai appris la musique depuis l’enfance au conservatoire, dans une vision classique et élitiste où comptait seulement le résultat final. Cela m’a pris longtemps avant d’écouter un son. Un son pour un son. De m’y plonger. C’est de là que je souhaite partir maintenant : écouter d’abord, faire des prises de son dans le paysage où sont nés ces chants, peut-être jouer, improviser avec.
Un jour, mes cousins du Vénézuela m’ont fait découvrir « las Tonadas » de Simon Diaz, des chants de traite des plaines agricoles de là-bas. Cela ne m’a pas quitté, et m’a mis sur la piste de ces bardes qui chantent les chants nés de leurs paysages, de leur travail agricole, de leurs veillées.
Depuis quelques temps j’habite dans le village natal d’un grand chanteur et collecteur du Haut-Agenais, Pèire Boissière. Avec lui et grâce à lui, je continue mon exploration du chant et des mélodies anciennes et anonymes.
L’acculturation forcée du monde paysan par l’idéologie du progrès a eu lieu partout, des Caraïbes jusqu’au Périgord. Je me méfie un peu du côté nostalgique et mélancolique de mon attrait pour les chants oubliés des campagnes : il faut du temps pour approfondir, pour ne pas plaquer des préjugés même enthousiastes sur ce qu’évoquent ces mélodies aux tempéraments particuliers. J’ai besoin de les approcher avec légèreté : peut-être faut-il un brin d’idiotie, de second degré, de l’imprévu, des accidents…
> Repas partagé tiré du sac.
> Tarif : plein 40 € ; réduit 35 €.
Per ne’n saubre mai e se marcar – Renseignements & inscriptions
marion.arazam@protonmail.com