C’est dommage, il apprenait plutôt bien à l’école ; mais voilà, toujours à traîner chez pépé-mémé entre le chou farci, les patates à sulfater, la clôture des poules à refaire et les jeux à la télé, il y a appris la langue du pays, l’occitan, et tout ce qui va autour.
Du coup, à défaut d’avoir la belle situation que le siens lui souhaitaient, il est resté dans son fond de pré pour dire ce qu’il sait de la langue et des gens de son pays.
C’est ce qu’il fait depuis plus de dix ans à l’Institut d’Études occitanes du Limousin où il enseigne, collecte, et conte aussi un peu…
À partir de 7 ans.
Durée : 1h20 (spectacle en salle) à 2h (balade contée)
Tout seul ou avec un intervenant musical (balade contée)
Spectacles bilingues occitan/français
Au choix, cinq spectacles qui peuvent être accompagnés (pour les balades contées) au son de la chabreta, petite cornemuse du Limousin.
Menée par Jean-Marie Caunet, elle apportera sa voix et donnera à entendre airs du pays et de création.
Là dedans, il y a un peu de tout, mais entre contes traditionnels et devinettes, c’est bien le diable si vous n’y trouvez pas votre compte :
On y rencontrera lu pitit peseu (le petit pois) qui, pour échapper à une morne destinée de pitit peseu ordinaire, ne va pas hésiter à se mettre ostensiblement sur la route des plus démunis.
Vous y apprendrez que les lions régnaient autrefois en maîtres sur le Limousin et que seul le pitit greu (le grillon) saura s’élever contre ce potentat félin.
Et ce soldat au plus froid de la nuit de Noël avec un caillou au fond de la musette, et ces trois forgerons bien en peine pour partager seize sous en trois parts égales…
Ailas ! I a bien de miseria a contar…
Un temps à suivre les chemins et les haies du pays Limousin. Une promenade, à s’essoufler à gravir nos tuquets, à s’embourber au fond de nos mouillères (certes, la chose sera moins commode si nous avons les fesses moulées dans une chaise de salle polyvalente, mais passons…), une promenade donc pour aller à la découverte du petit monde des prés et des bois, un monde qui porte plume ou gròssa borra (fourrure) sur deux ou quatre pattes.
Un monde qui parle – dans la langue du pays, bien sûr ! – et qui d’entre tant de petites histoires vécues dans notre quotidien est porteur d’une mythologie… plan brava, bien jolie…
Paubre monde de Nadalia !
Pauvres gens, en effet, que ceux de la Nadalie (paroisse de Marval – 87), un village où la taupe ravage tout, où les raves ne naissent qu’à raison d’une par champ, où les gens ont froid l’hiver, où les abeilles se font bouffer par les loups… Un village qui a pourtant attiré l’attention du quite bon Dieu tant leurs rapports avec les astres étaient singuliers.
Et n’allez pas croire qu’ils sont les seuls en Limousin !
Qu’est-ce que ça veut dire, nhòrlas* ? Pour bien vous le dire, ce n’est pas si aisé… La “gnorle” en Limousin, c’est l’histoire drôle. Mais, je vous vois venir, n’allez pas imaginer la mauvaise blague qui a fait trois fois le tour de l’Hexagone pour se retrouver vaguement adaptée au contexte local. La “gnorle” va plus loin que le premier éclat de rire, c’est un moment de vie clos dans lequel chacun de nous se reconnaît et elle demeure une expression populaire fort prisée par des Limousins toujours prompts à se foutre d’eux-mêmes.
Chroniques humoristiques d’un fait divers local, contes cocasses, mésaventures des gens de Jarnages ou de leurs cousins de La Nadalie, de belles bouffées d’humour empathique à partager tant qu’il reste un soupçon de ruralité paysanne dans nos esprits.
* prononcer “gnorla”
Dès que la nuit descend sur nos campagnes, tout un peuple d’êtres mystérieux s’apprête à prendre possession de la terre des vivants. C’est le moment des bruits et clameurs de la chaça volanta, des errements du lébérou et des apparitions diaboliques. Il vaut mieux rentrer vite à la maison et ne pas ignorer la prophétie que lance parfois cette grosse bête noire qui parcourt la nuit : « Si tu sabias çò que la nuech te pòrta, l’enser tu barrarias mielhs ta pòrta ! » (« Si tu savais ce que la nuit te porte, le soir tu fermerais mieux ta porte ! »)…
« Crese ben que i’ai auvit un auseu… Je crois bien que j’ai entendu un oiseau… »
Les oiseaux, peut-être vous en souvenez-vous, ce sont ces petites bêtes à plumes que l’on entendait chanter les matins.
Il paraîtrait qu’en certains bois et le long de quelques haies, quelques-uns subsistent vaillamment et nous témoignent de ces jolis temps d’insouciance naturaliste… Guy Labidoire nous les évoquera et nous commentera l’évolution de ses observations ornithologiques.
Mais savoir si ces oiseaux nous racontent encore dans la langue du pays leurs petites vicissitudes du quotidien. Ça, c’est l’affaire de Jean-François Vignaud…
Une animation sur le patrimoine toponymique de nos pays limousins et l’interprétation linguistique, historique, étymologique et culturelle qui en découle.
Ces interventions peuvent se faire en salle ou, mieux, lors de balades toponymiques en pleine nature où les paysages naturels et humains rencontrés invitent naturellement à découvrir les traces qu’ils ont laissées dans la toponymie locale.