Après une enfance en Algérie, une adolescence et des études de lettres en Lorraine, des études d’ethno et sociologie à Paris, Marie-France Houdart passe un an dans un village des Andes du Pérou pour y mener sa thèse sur l’organisation sociale d’une communauté paysanne.
Avec Thierry son mari et leurs deux enfants, elle se fixe en 1976 à Lamazière-Basse, en Corrèze, où tous deux se lancent dans la création d’une entreprise de construction artisanale de maisons en bois, utilisant les ressources des forêts limousines.
Revenant plus tard à ses préoccupations premières, la vie des sociétés paysannes, elle entreprend des recherches et publie plusieurs ouvrages sur le pays limousin :
Marie-France Houdart a créé conjointement une maison d’édition, Maiade éditions, qui s’est donné pour but de mettre en valeur l’histoire et toutes les richesses du Limousin (littéraires, patrimoniales, artisanales, culinaires, rituelles…), en s’attachant à la qualité éditoriale (notamment dans le choix des illustrateurs et des illustrations, le soin de la mise en page, la conception, le choix du papier…).
C’est ainsi qu’elle a édité :
Marie-France Houdart a écrit par ailleurs de nombreux articles (revues, colloques…) et anime régulièrement des causeries et conférences, parmi lesquelles :
On le sait : elles ont tout assumé pendant les guerres ou pendant que leurs hommes étaient partis travailler dans les villes ; elles sont toujours là, avec l’outil pour participer à tous les travaux ; elles ont toujours su nourrir leur maisonnée avec le peu qu’elles avaient. Mais les dictons masculins les accablent !
Ce que l’on sait moins, c’est la place tout-à-fait particulière de la femme en Limousin, pays des troubadours et de l’amour courtois, pays où la femme peut diriger les domaines à l’égal d’un homme, et mène ses affaires.
Est-ce vraiment par la femme que la misère vient ?
Dès son arrivée à Gimel en 1892, le peintre et grand voyageur Gaston VUILLIER est fasciné par la Corrèze qu’il découvre : les pratiques magiques de ses forgerons-guérisseurs, les rituels secrets des “recommandeuses“ qui savent “tirer les saints“ et guider les malades auprès des fontaines sacrées, et bien d’autres “sorcelleries“.
Il leur consacre deux articles, « Chez les magiciens et sorciers de la Corrèze » et « Le culte des fontaines en Limousin » qui paraissent dans Le Tour du monde en 1899 et en 1901, accompagnés de dessins d’une grande puissance. Les premiers font partie des collections du Musée du Cloître de Tulle, qui leur a consacré une exposition en 2017.
La présentation ethno-historique de Marie-France HOUDART nous aide à mieux comprendre l’origine et le sens de rites secrets restés pour certains bien vivants. Faut-il y voir des restes de paganisme, des superstitions d’un autre âge, ou autre chose ? Que s’est-il passé quand une religion, au nom de Dieu et de ses saints, s’est installée à la place d’une autre ? Ces pratiques sont-elles une spécificité limousine ? Faut-il croire pour guérir ?
La mai bela part daus libres de las edicions Maïade son de bon trobar a la Libraria occitana.
→ ’Chaptar